Comment réagir une intoxication alimentaire pendant l’allaitement ?

Partager cet article :

Une intoxication alimentaire est généralement une expérience désagréable, mais elle devient particulièrement préoccupante pour toute maman qui allaite. Votre premier instinct est de protéger votre bébé, tout en vous demandant comment gérer vos propres symptômes sans compromettre l’allaitement.

Cet article guide les mères allaitantes confrontées à l’intoxication alimentaire, à travers les étapes essentielles pour faire face à cette situation délicate avec assurance.

Comment identifier une intoxication alimentaire

Une intoxication alimentaire se manifeste souvent par des symptômes tels que des nausées, des vomissements, de la diarrhée, des crampes abdominales, de la fièvre et parfois des frissons. Ces signes peuvent être ressentis quelques heures après avoir mangé un aliment contaminé.

L’allaitement maternel au sein et le contact peau à peau permettent à votre enfant de créer un lien unique avec vous et de bien se développer. Cependant, en tant que maman qui allaite, vous devez être particulièrement vigilante si vous êtes malade.
Si les symptômes s’aggravent, persistent plus de 24 heures ou s’il y a manifestement une déshydratation, par exemple une soif excessive, une diminution de la fréquence des urines, ou une urine foncée, une consultation médicale devient nécessaire. Ces signaux d’alerte indiquent que le corps lutte contre une infection sérieuse, nécessitant souvent l’intervention d’un professionnel de la santé.

Premiers secours en cas d’intoxication si vous allaitez un bébé

Pratiques à éviter lors d’une intoxication alimentaire

Souvent, pour éliminer l’aliment contaminé, la réaction immédiate et logique qui vient à l’esprit, est de se faire vomir. Cependant, en plus d’être contre-productif, les risques de se faire vomir ne sont pas négligeables. En effet, en plus d’être particulièrement désagréable, se faire vomir peut causer des lésions à l’œsophage ou même aggraver votre état. Aussi, nous vous conseillons de l’éviter et de vous concentrer sur l’hydratation et le repos, à moins que votre médecin ne vous le conseille évidemment.

Intoxication alimentaire que faire, allaiter malade, se faire vomir

Maintenir l’hydratation

D’abord, rester hydraté est important, car les vomissements et la diarrhée peuvent rapidement conduire à une déshydratation. Vous avez à votre disposition plusieurs solutions pour aider à rétablir l’équilibre hydrique.
Dans les cas plus légers, pensez à boire de l’eau et des bouillons légers tout au long de la journée. Mais en cas de symptômes plus sévères de déshydratation, procurez-vous des solutions électrolytiques, disponibles en pharmacie.

Aliments à privilégier et ceux à éviter

Pendant la phase de récupération, l’alimentation est importante. Optez pour des aliments doux et faciles à digérer tels que le riz, les bananes et les pommes cuites et le pain grillé, c’est le principe du régime BRAT, réputé pour faciliter la digestion.
De plus, évitez les aliments gras, épicés ou contenant beaucoup de fibres et concentrez-vous sur une alimentation simple qui aide le système digestif à se rétablir.

Faut-il arrêter d’allaiter si on a une intoxication alimentaire ?

La question de poursuivre l’allaitement se pose si l’intoxication est confirmée. Les experts en santé recommandent généralement de continuer (1), car les agents pathogènes responsables de l’intoxication ne se transmettent pas par le lait maternel.
En effet, maintenir l’allaitement au sein est vital pour le bien-être du bébé et pour soutenir la production de lait. Par exemple, utiliser du lait que vous aurez auparavant tiré, peut être une solution temporaire si vous vous sentez trop faible. Toutefois, consultez un médecin pour des conseils personnalisés, surtout si vous devez prendre des médicaments sur prescription, durant cette période.

Précautions à prendre pour les mamans allaitantes

Pour minimiser le risque d’intoxication alimentaire, prenez ces précautions simples afin de garantir votre sécurité et celle de votre enfant.
D’abord, lavez-vous systématiquement les mains avant de préparer les aliments et utilisez des planches à découper séparées pour les aliments crus et cuits.
De plus, soyez prudentes avec certains aliments à haut risque tels que les produits laitiers non pasteurisés, les viandes et poissons crus et certains types de fromages à pâte molle. Privilégiez plutôt les aliments frais, les fruits et légumes bien lavés.

Ainsi, allaiter tout en étant malade peut être une épreuve, mais avec les bonnes informations et quelques précautions, vous pourrez surmonter cette situation délicate, tout en continuant à fournir le meilleur pour votre bébé.

 

Sources :

(1) Conseils sur l’allaitement maternel en cas de maladie sur le site de l’unicef.org

Vous devriez également aimer