La quête de la parentalité est une aventure empreinte d’espoir et d’émotions intenses. Pourtant, lorsque les mois passent et que le rêve ne se concrétise pas, l’inquiétude peut s’installer. De nombreuses questions viennent alors à l’esprit : « Et si nous faisions face à un problème de fertilité ? »
Cet article explore les multiples facettes de cette interrogation souvent douloureuse, essaie de donner des réponses claires et des perspectives rassurantes.
Tout au long de ce voyage délicat, découvrez les étapes à suivre pour comprendre et surmonter les obstacles qui pourraient se dresser sur le chemin vers la famille dont vous rêvez.
Statistiquement, un couple fertile met environ 5 à 6 mois pour concevoir un bébé. Au-delà d’un an de relations sexuelles régulières non fécondes, la question de l’hypofertilité se pose. Toutefois, une fois sur deux, le couple parviendra à concevoir naturellement (1).
À partir de quand faut-il consulter en cas de difficulité à tomber enceinte ?
Si tout semble normal chez le couple, les partenaires peuvent attendre entre 6 et 12 mois en vérifiant éventuellement la courbe de température de la femme, la réalité de l’ovulation ainsi que la fréquence et le moment des rapports sexuels.
De plus d’autres causes peuvent être à l’origine d’un dérèglement hormonal qui perturbe l’ovulation. Parmi ces facteurs, on trouve notamment un surpoids important, le stress, l’exercice physique à l’excès, la maladie…
Par contre, si vous vous trouvez dans certaines situations avec une difficulté à tomber enceinte, une consultation rapide d’un professionnel de santé peut être nécessaire.
Ainsi que chez la femme, s’il y a eu des épisodes ou des antécédents d’anorexie, aménorrhée, anovulation constatée sur la courbe de température, cycles très irréguliers ou très courts (< 26 jours), âge supérieur à 35 ans, antécédents infectieux, infections sexuellement transmises (IST), endométriose, antécédent de chirurgie pelvienne, exposition in utero au distilbène, antécédents familiaux de ménopause précoce ou de handicap, traitement pour une pathologie connue…
De même chez l’homme, il est conseillé de consulté un spécialiste s’il y a eu des antécédents de cryptorchidie, de varicocèle, d’hypospadias, d’IST, de cure de hernie scrotale, exposition aux benzènes, pesticides ou autres substances potentiellement toxiques, utilisation actuelle ou ancienne de drogues, prise de traitement pour une pathologie chronique, antécédents familiaux de stérilité, de handicap…
Elle ou lui ? Qui est responsable ?
Actuellement, 30 % des hypofertilités sont exclusivement féminines, 20 % sont dues à l’homme, 40 % sont liées à des problèmes de fertilité chez les deux membres du couple et enfin 10 % sont dites « idiopathiques », c’est-à-dire de cause inconnue (2).
Dans tous les cas, plusieurs bilans seront nécessaires pour découvrir les causes de l’infertilité dans le couple.
Sommes-nous compatibles et fertiles ?
Il est impossible pour une équipe médicale d’affirmer qu’un couple n’est pas compatible. On peut seulement supposer que, dans certains cas, l’hyperfertilité de l’un aurait pu pallier l’hypofertilité de l’autre.
Dois-je m’inquiéter en cas de fausse couche ?
Au cours d’un cycle naturel, on estime qu’au moins une grossesse sur cinq se termine par une fausse couche précoce voire ultra précoce (avant même que le diagnostic de grossesse ait été porté). Ce taux est sensiblement le même dans le cadre des protocoles d’AMP (assistance médicale à la procréation).
Le phénomène est en réalité assez fréquent et la fausse couche spontanée ne doit donc pas alarmer outre mesure.
En revanche les fausses couches à répétition peuvent être le signe d’une hypofertilité et doivent être signalées au médecin.
Y a-t-il des antécédents d’infertilité dans la famille ?
La femme doit signaler à son médecin les cas d’infertilité, de ménopause précoce ou d’antécédents obstétricaux ou thrombo-emboliques à répétition de sa famille ; les cas d’hommes infertiles de la famille de son conjoint ; les handicaps présents dans leurs deux familles, dans la mesure où ces situations peuvent influencer le diagnostic.
L’âge est-il un facteur important pour la fertilité ?
De nombreuses études ont démontré que la fertilité diminue avec l’âge chez la femme comme chez l’homme. C’est pourquoi les médecins conseillent, lorsque c’est possible, de ne pas retarder le moment de la première grossesse.
On sait maintenant que l’âge favorise, surtout à partir de 35 ans, la survenue de pathologies ou de différents types d’infections qui peuvent gêner la conception (2).
Le vieillissement utérin (fibromes – adénomyome – mauvaise réceptivité endométriale) est, lui aussi, facteur d’infertilité croissante.
Enfin, le vieillissement ovocytaire peut être en cause. Chez certaines femmes, ce phénomène est parfois observé de manière précoce et un raccourcissement des cycles peut être le signe d’un vieillissement prématuré des ovaires.
En 10 ans, l’âge moyen des mères à la naissance a augmenté ce qui explique le recours de plus en plus important à l’assistance médicale à la procréation. En FIV, la moitié des patientes a plus de 35 ans (2).
(1) Hédon B. AMP , Gynécologie et santé des femmes.
(2) Lansac J., Guérif F. AMP : l’assistance médicale à la procréation en pratique. éd. Masson, Paris