Les douleurs au bas-ventre, ça vous parle ? Pour beaucoup de femmes entre 18 et 50 ans, c’est un rendez-vous mensuel incontournable. Crampes, règles abondantes, seins sensibles, et une dose de nervosité en prime… Pas de quoi se réjouir, on est d’accord !
Mais bonne nouvelle : la nature a de quoi nous venir en aide. Certaines plantes vertueuses peuvent en effet apaiser ces maux et rendre cette période bien plus supportable. Prêtes à découvrir comment la nature peut vous apporter un peu de réconfort ? On vous dit tout !
Les douleurs au bas-ventre : qu’est-ce que c’est ?
Les fameuses douleurs au bas-ventre, qu’on appelle aussi douleurs pelviennes, désignent les maux qui se manifestent dans le bassin, cette zone sensible et souvent mise à rude épreuve chez la femme. Le bas-ventre devient tendu, un peu comme si quelque chose tirait de l’intérieur, et c’est là que les crampes débarquent, parfois avec une intensité bien difficile à ignorer.
Ces douleurs peuvent être passagères ou revenir régulièrement, selon les cycles. Mais pourquoi ça fait mal, au juste ? Il existe en fait plusieurs raisons qui peuvent expliquer l’apparition de ces douleurs, et elles varient d’une femme à l’autre. Entre les crampes menstruelles, les troubles digestifs ou d’autres causes encore, il y a un véritable cocktail de facteurs qui viennent jouer les trouble-fête !
Quelles sont les causes possibles d’une douleur pelvienne ?
Les causes probables d’une douleur pelvienne sont nombreuses. Voici une liste qui en présente quelques-unes :
- une infection digestive, urinaire ou génitale ;
- Une infection sexuellement transmissible (IST) ou maladie sexuellement transmissible (MST) ;
- une occlusion intestinale ou une perforation intestinale ;
- un problème rénal peut causer une colique néphrétique ;
- une inflammation : appendicite, péritonite, colite, etc.
En dehors de ces causes, de nombreux autres facteurs peuvent être à la base des douleurs au bas-ventre chez la femme. Entre autres, citons la torsion ovarienne ou la rupture d’un kyste ovarien. Si ces situations sont fréquentes, il en existe d’autres qui le sont davantage. C’est le cas des règles douloureuses (ou endométriose) qui entrainent systématiquement des douleurs chez les femmes.
Les règles douloureuses, qu’est-ce que c’est vraiment ?
Les règles douloureuses sont un vrai cauchemar pour beaucoup ! On les appelle aussi menstruations douloureuses, et si on veut être un peu plus technique, le terme médical est « dysménorrhée ». Mais que vous les appeliez comme vous voulez, le résultat est souvent le même : des douleurs bien installées au bas-ventre. Il existe deux types de règles douloureuses, chacune avec ses petites nuances.
Les règles dites « primaires » apparaissent généralement dès l’adolescence, au début des menstruations. Elles sont souvent moins intenses, et bien que désagréables, elles finissent par être plutôt supportables avec le temps. En revanche, les règles « secondaires », elles, peuvent se manifester après plusieurs années de cycles réguliers et sans trop de douleur. Et là, ça se complique. Elles peuvent survenir avant, pendant, ou même après les règles, et toucher majoritairement les femmes en âge de procréer. C’est cette forme de dysménorrhée qui fait grimacer le plus grand nombre, avec des douleurs parfois bien difficiles à gérer au quotidien.
Mais rassurez-vous, il existe des solutions pour alléger ces moments pénibles, et on va justement vous en parler !
Quels sont les symptômes des règles douloureuses ?
Quand les règles douloureuses ou dysménorrhée pointent le bout de leur nez, le premier signal, c’est souvent cette fameuse douleur au bas-ventre. Elle se manifeste par des crampes et des spasmes qui peuvent être franchement désagréables, comme si votre ventre se rebellait de l’intérieur. Mais ce n’est pas tout ! Pour certaines, d’autres petits « cadeaux » viennent s’ajouter : nausées, vomissements, troubles digestifs… Bref, de quoi transformer ces quelques jours en véritable épreuve.
Heureusement, il ne faut pas voir ces douleurs comme une fatalité. Même si elles sont gênantes, elles ne sont pas insurmontables. Il existe aujourd’hui différentes solutions pour les soulager, qu’il s’agisse de remèdes naturels, de changements dans l’alimentation, ou de traitements médicaux. Alors, pas de panique, on peut toujours faire quelque chose pour alléger ces journées difficiles !
Quels traitements pour les règles douloureuses ?
Si vous souffrez de douleurs au bas-ventre dues aux dysménorrhées, bonne nouvelle : il existe plusieurs façons de les atténuer. Que vous optiez pour des médicaments, des remèdes naturels, ou même un changement dans votre alimentation, il y a des solutions pour vivre cette période plus sereinement. Voyons ça de plus près !
Médicaments
Si vous préférez miser sur les médicaments, l’idéal est de les prendre avant même que les règles ne commencent. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), comme l’Ibuprofène, Antadys ou Spasfon, sont vos meilleurs alliés. Ces traitements aident à réduire l’inflammation et les douleurs dans le bas-ventre, vous offrant ainsi un peu de répit quand les crampes se font trop présentes.
Généralement, il est conseillé de prendre 1 à 3 comprimés par jour, mais faites attention aux contre-indications et suivez bien les recommandations de votre médecin ou pharmacien.
Remèdes naturels pour les règles douloureuses
Si vous préférez éviter les médicaments, pas de panique : les remèdes naturels ne manquent pas. Les fameuses astuces de grand-mère peuvent être d’une grande aide pour calmer les contractions. Pensez à la relaxation, à adopter des positions qui soulagent les douleurs, à pratiquer la respiration abdominale ou à faire du sport doux comme le yoga. Un bain chaud peut aussi faire des miracles pour détendre vos muscles.
Votre alimentation joue également un rôle clé. Certaines plantes sont particulièrement efficaces pour calmer les désagréments du cycle féminin.
Alimentation anti-inflammatoire
Votre assiette peut faire une différence quand il s’agit de soulager les douleurs menstruelles. Optez pour une alimentation anti-inflammatoire, inspirée du régime méditerranéen, riche en fruits, légumes et bonnes graisses (comme celles des poissons gras, noix et huiles végétales). Essayez aussi de réduire le sucre et le sel, et faites le plein de vitamines, magnésium et calcium pour aider votre corps à mieux traverser cette période.
Plantes pour soulager les douleurs menstruelles
Les plantes sont des alliées précieuses pour apaiser les douleurs liées aux menstruations. Voici cinq plantes que vous pouvez intégrer à votre routine sous forme d’infusions ou de tisanes pour soulager naturellement vos crampes :
Alchémille : Surnommée « l’herbe aux femmes », l’alchémille est un trésor méconnu. Elle est particulièrement efficace contre les règles douloureuses et les menstruations abondantes. Un must-have pour toute femme en quête de réconfort naturel.
Menthe poivrée : Cette plante est célèbre pour ses vertus calmantes. Elle aide à réduire les crampes et les douleurs abdominales tout en offrant une sensation de fraîcheur bienvenue. Parfait en infusion pour vous détendre.
Sauge : Cette plante est un véritable couteau suisse pour les troubles féminins. Que ce soit pour des règles irrégulières, abondantes, ou douloureuses, la sauge est là pour vous aider à retrouver un certain équilibre. Elle est aussi très utile contre les symptômes de la ménopause.
Gingembre : Anti-inflammatoire naturel, le gingembre est un remède puissant pour apaiser les douleurs menstruelles. En plus d’atténuer les crampes, il aide également à réduire les nausées qui peuvent accompagner les règles. Une infusion de gingembre, avec son petit goût épicé, fait souvent des merveilles.
Cannelle : En plus de donner une saveur délicieuse à vos boissons, la cannelle possède des propriétés anti-inflammatoires et antispasmodiques. Elle est idéale pour soulager les crampes menstruelles et favoriser une digestion apaisée pendant cette période. Une infusion de cannelle, à la fois réconfortante et efficace, peut vraiment vous aider à traverser les jours difficiles.
Ces plantes offrent des solutions naturelles et douces pour apaiser les douleurs menstruelles. Testez-les, et trouvez celles qui vous conviennent le mieux !
Cannabidiol (CBD) pour les crampes menstruelles
Le cannabidiol, ou CBD, gagne en popularité pour ses nombreux bienfaits sur la santé, notamment en ce qui concerne les douleurs menstruelles. Contrairement au cannabis, le CBD ne provoque ni dépendance, ni effets narcotiques. Cette molécule issue du chanvre possède des propriétés anti-inflammatoires et antispasmodiques, qui aident à soulager les crampes menstruelles. Un remède naturel prometteur à considérer pour améliorer votre bien-être pendant cette période.
Que vous choisissiez les médicaments, les plantes ou une meilleure alimentation, il existe de nombreuses façons de rendre les règles douloureuses plus supportables. À vous de trouver la méthode qui vous convient le mieux !
Après les règles douloureuses, l’endométriose est la seconde cause de douleurs au bas-ventre chez la femme. Que savoir de cette affection ?
Qu’est-ce que l’endométriose ?
L’endométriose est une maladie gynécologique encore trop peu connue, et pourtant elle touche environ 10 à 12 % des femmes en âge de procréer. Ce n’est donc pas un problème isolé ! Elle se manifeste par des douleurs intenses au bas-ventre, souvent pendant les règles, mais aussi en dehors des périodes menstruelles. Alors, d’où viennent ces douleurs ?
L’endométriose est causée par la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine (ce qu’on appelle l’endomètre) en dehors de l’utérus, là où il n’a normalement rien à faire. Au lieu de rester tranquillement à sa place, ce tissu migre et s’installe dans d’autres parties du corps : le col de l’utérus, les trompes, les ovaires, voire le vagin et la vulve.
Et dans les cas plus sévères, il peut même envahir des organes comme la vessie ou le côlon. Ce tissu réagit aux cycles hormonaux comme celui qui se trouve dans l’utérus, ce qui cause des inflammations et donc des douleurs particulièrement intenses.
Pourquoi l’endométriose fait-elle si mal ?
Le problème, c’est que ce tissu qui se retrouve hors de l’utérus réagit de la même manière que celui à l’intérieur. Chaque mois, sous l’effet des hormones, il s’épaissit et se met à saigner pendant les règles. Mais contrairement à l’endomètre qui est évacué par les règles, ce tissu en dehors de l’utérus ne peut pas s’échapper. Cela crée des inflammations, des lésions et parfois des kystes, provoquant ainsi des douleurs chroniques et de fortes crampes.
Des symptômes pas toujours faciles à repérer
L’endométriose ne se manifeste pas de la même façon chez toutes les femmes. Certaines souffrent de douleurs extrêmes pendant leurs règles (on parle de dysménorrhée), d’autres ressentent des douleurs pendant les rapports sexuels (dyspareunie), ou encore des douleurs pelviennes chroniques qui ne semblent jamais vraiment s’arrêter. Certaines femmes peuvent aussi avoir des troubles digestifs ou urinaires sans même faire le lien avec leur cycle menstruel.
Mais attention, l’endométriose n’est pas qu’une question de douleur. Elle peut aussi avoir des répercussions sur la fertilité, et parfois, elle n’est découverte que lorsque les femmes essaient de concevoir un enfant.
Un diagnostic souvent tardif
Malheureusement, l’endométriose est encore trop souvent sous-diagnostiquée. Beaucoup de femmes passent des années à souffrir sans comprendre pourquoi, pensant que leurs douleurs sont « normales » ou simplement liées à leurs règles. Il faut en moyenne 7 à 10 ans pour poser un diagnostic d’endométriose. Pourtant, une prise en charge précoce permettrait de mieux contrôler la maladie et d’améliorer la qualité de vie des femmes qui en souffrent.
Que faire si l’on suspecte une endométriose ?
Si vous avez des douleurs inhabituelles ou persistantes, particulièrement au moment des règles ou lors des rapports sexuels, il est important de consulter un médecin. Un examen gynécologique, une échographie ou une IRM peuvent aider à poser le diagnostic. Bien que l’endométriose ne puisse pas être guérie complètement, il existe des traitements pour en réduire les symptômes : traitements hormonaux, antidouleurs, voire chirurgie dans certains cas.
L’important, c’est de ne pas ignorer les douleurs et de savoir que des solutions existent pour mieux vivre avec cette maladie.
Pour aller plus loin sur l’endométriose
Ce livre de Fabien Piasco devrait aussi vous intéresser : L’alimentation anti-endométriose